C'est l'histoire d'un père qui emmène sa fille aînée à la rencontre des origines marocaines de son grand-père.

Au départ de Tanger, commence un voyage à la fois dépaysant et familier. En cours de route, naît le désir de partager l’expérience et les images. De retour à Paris, se fabrique cette exposition immersive et itinérante.

Portrait réalisé par Maud Dubois @avecvousproduction

SMALA SOUNDS

par Sofiane Saidi | bande-son de l'exposition

Lancer le son, faire défiler les images, plonger dans l’ambiance du bled →

Liste des formats et différents supports présents dans l’exposition. Toutes les photos sont disponibles à partir du format 10×15, numérotées en série de 30 exemplaires. Pour commander un tirage, vous pouvez me contacter par mail ici.

Rita. Je t’ai donné au début de l’été, l’appareil un peu cabossé que je trimballe partout. Pendant notre voyage, tu viens me voir un matin pour me proposer ce projet, une expo, un zine, un vernissage avec nos potes respectifs, un mix générationnel. Te transmettre ce qui m’anime est l’essence de mon rôle de père et cela continue avec Smala. Dès ton arrivée dans ma vie, tu m’as poussé à me dépasser. En grandissant, tu perçois ce qui se joue dans la tentative inépuisable de capter le monde qui nous entoure avec un appareil photo. Depuis deux ans, tu me mords régulièrement les mollets à ce sujet. Tu connais ces images qui s’accumulent dans mes disques durs et tu rages de les voir ainsi réduites au silence. Ton énergie m’éclaire. Un pacte de confiance nous engage maintenant, à poursuivre cette aventure et à continuer de partager.

Papa,
je me demande comment exprimer les émotions qui ont jalonné notre aventure. Le lien que nous avons repose sur une compréhension silencieuse, dans le regard et dans les gestes. Entre nous, un Sony qui tient dans la poche, ton appareil qui t’accompagne partout depuis 10 ans que tu m’as confié le 24 juillet 2023 dans l’aéroport alors que nous attendions le vol pour Casa. Tu t’es acheté le même car tu en avais assez de ne rien voir sur le petit écran rayé. J’allais devoir shooter à l’aveugle mais j’étais ravie à l’idée que tu m’apprennes à l’utiliser. Au début, j’avais du mal avec les termes techniques, shutter, vitesse d’obturation … Je prenais toujours trois photos identiques au lieu de faire la mise au point mais je ne me décourage pas car tu comprends ce que je vois.

Inauguration

événement produit par Quad Productions le 12-13 juin 2024 à la galerie Au Roi, Paris 11e

L’exposition immersive

La scénographie s’inspire du « mix » générationnel qui fait se cotoyer différents rapports à la fabrication de l’image. Le pixel, le tirage, le cadre, la transparence… le bruit, les filtres, les couleurs… La technique en général présente ces options qui participent au récit, au-delà de l’image elle-même.

Dans l’entrée, les courriers du père et de sa fille s’adressant l’un à l’autre sont affichés à côté des principales étapes du voyage qui esquissent la carte de la côte marocaine.

Scénographie Footprint in the galaxy

Le son

Pour le côté immersif de l’exposition, Sofiane Saidi  a composé une séquence de 40 minutes à partir de sons rapportés d’Algérie sur lesquels il a posé piano et voix. Pendant le vernissage, il chante a cappella de cette voix puissante et mélodieuse, accompagné par les cordes de Théo et Valentin Ceccaldi.

Le fanzine

C’était l’idée de départ. Pour le souvenir, pour l’objet, pour le plaisir d’imprimer. La première moitié est de Raphaël, la seconde, de Rita. Au milieu, les lettres écrites l’un à l’autre, face à face, sur un plus petit feuillet. Un format dont l’intimité symbolise l’échange père-fille au cœur du projet. En marge des images, des extraits des notes de voyage.

L'exposition

La scénographie joue de supports et formats différents car le fameux « mix » générationnel sous-tend différents rapports à la fabrique de l’image. Le pixel, le piqué, le papier, la texture, le cadre… le bruit, les couleurs, la lumière… La technique en général se rediscute dans ce projet à quatre yeux afin de raconter et transmettre le ressenti d’un Maroc pluriel. Les détails s’agrandissent huit cent fois et pourquoi pas.

Scénographie Footprint in the galaxy

L'événement

Un projet soutenu par QUAD GROUP.

Le son

Une exposition immersive est une collaboration basée sur des rencontres et l’envie qu’elles peuvent susciter. Sofiane Saidi  a composé pour Smala une boucle de 40 minutes de sons rapportés d’Algérie sur lesquels il a posé du piano et sa voix. Une symphonie cadencée de bruits, de voix et de notes qui réveille souvenirs et imaginaire. Pendant la soirée, Sofiane chante a cappella, accompagné de Théo et Valentin Ceccaldi, violoniste et violoncelliste.

Le fanzine

L’édition d’un fanzine était à la base du projet. Pour le souvenir, pour l’objet, pour le plaisir d’imprimer. La première moitié sont les photos de Raphaël, la seconde, celles de Rita. Au milieu, sont attachées les lettres écrites l’un à l’autre, face à face, sur un feuillet de taille réduite, illustration de l’échange père-fille qui se trouve au cœur du projet. À la marge des images, des extraits de notes de voyage.

 

Le catalogue

L’ensemble des photographies de l’exposition inaugurée à la galerie Au Roi. Les tirages sont numérotés en série de 30 exemplaires. Du 10×15 aux plus grands comme dans l’accrochage, plusieurs formats et supports sont disponibles, notamment les A0 sous plexi, sur dibond et impressions type affiche.

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Votre commande

Pour commander un tirage, veuillez me contacter par mail ici. Veuillez préciser nom et numéro de la photo, format et support. Encadrement sur devis.

Arles 2024

Les rencontres de la photographie

Affichage sauvage

Le dialogue intergénérationnel qui nourrit le projet se vit dans l’instant, créant dans la foulée l’impulsion d’aller à Arles, poussé par la simple envie d’exister. Sans frein. Parce que l’action nous garde de l’illusion, la nuit nous perçons dans les murs de la ville, des fenêtres sur le Maroc. Malpoli, joli, chacun son point de vue.

Jouer le jeu de l’affichage sauvage implique de se donner des règles et d’accepter celles des autres. Arrachées, récupérées, recouvertes, décollées, déchirées ou intactes, entourées, photographiées, repostées, taguées… Nuit après nuit, ce rituel codé et signifiant donne à vivre aux images une aventure libre d’où jaillissent des rencontres humaines curieuses et joyeuses.

Les traces de ce passage à Arles participent à égrener ce qui nous tient à cœur, la conviction que le regard se transmet. En ce sens l’affichage sauvage nourrit le projet Smala, en tirant le fil du dialogue, en s’inserrant ici et là, en trouvant sa place là où il se sent bien.