« La danse, ça été un temps. Lorsque t’arrêtes de danser, c’est la vieillesse qu’arrive. Parce que si on arrête de danser, c’est qu’on n’peut plus. C’est pas qu’on n’veut pas, on n’peut plus.
De Gaulle avait raison, c’est un naufrage la retraite.»

« Maintenant je pense à moi. À un moment, on a un peu peur de ce qui va arriver. On vit pour l’un pour l’autre, en fin de compte. Si l’autre va pas, on fait tout ce qu’on peut. Le jour où l’autre personne s’en va, on s’intéresse plus à tout ce qui se passe. On s’intéresse plus à la tour…» 

« On a besoin de rêver.
À la limite vous vous mettez dans un parc et vous restez là toute la journée à regarder les arbres. C’est tout ce qui compte. On n’est plus attaché à quoi que ce soit, y a que les souvenirs.»

« Mon pote est venu avec moi, on est allé chercher la balle et on lui a dit gentiment — Tu peux nous rendre la balle ? On voyait qui c’était tu vois. Il a sorti un opinel, il a crevé la balle et il nous a dit
— Tiens, va jouer au ballon. Bah nous du coup on s’est dit, vas-y, on retourne en cours. Aujourd’hui je parle avec lui tous les jours, il a grandi. Il a vraiment grandi. Mais c’est une crème en vrai. Faut juste parler avec les gens, c’est tout.»

« Y’a un mec dans la tour qui m’appelle Tout-sourire mais depuis… que j’suis tout petit! Je le croise j’ai peut-être cinq ans et aujourd’hui, il m’appelle toujours comme ça.»

« Orient et Occident ? Honnêtement, j’te dis la vérité, on a toujours rigolé sur le nom des tours mais on n’a jamais réfléchi à ce que ça représentait exactement. Là tout de suite ? Honnêtement, je sais pas, parce que c’est une question existentielle. J’aimerais vraiment savoir mais je ne sais pas.»

« Il y a une vie de village extraordinaire dans cette tour. On me dit toujours — Tiens, j’ai vu de la lumière chez toi hier soir, ou — Y’en avait pas, t’étais pas là. Avec les inconvénients et les avantages.»

« L’ascenseur, j’adore ce petit coin de rendez-vous. Ça met 55 secondes je crois pour descendre, on a le temps de se dire ou tout ou rien, au moins bonjour.»

« J’espère ne jamais quitter la tour, je rêve même d’un projet d’EHPAD collectif ici, c’est à dire mutualiser les aides. Je pense que ce serait possible.»

« Le violon occupe une place principale dans mon esprit. Je ne vis que d’après lui. J’ai une connaissance générale sur le violon.»

« Si on pense occidental, on pense démocratie. Je suis très ouvert normalement, mais très renfermé aussi.»

« Je crois que ça plairait à la plupart des gens d’être sur une hauteur. D’abord l’air est meilleur et la vue est plus lointaine. Les vues, c’est différent selon les heures, comme la peinture impressionniste si on fait assez attention pour voir les différents instants.»